Parmi mille villes d’art au patrimoine exceptionnel, vous avez choisi Venise pour vous marier, la plus romantique, la plus magique. Le charme de ses canaux et la finesse de ses palais vous ont séduits. Si je vous dis qu’en plus, on y mange divinement bien ? Plongez-vous dans l’ambiance, imaginez une petite place, qu’on appelle ici « campo ». Une terrasse de restaurant à l’écart de la foule, le clapotis tranquille du canal. Une gondole qui passe de temps à autre. Vous vous installez tranquillement et ouvrez le menu que vous tend le serveur.
C’est le moment de commander : par quoi commencer ? Laissez-vous guider, je vous montre la voie vers un vrai festin vénitien.
Goûtez une ribambelle d’antipasti
Pour se mettre en bouche, l’Italie a inventé une foule de hors-d’œuvre. Des grands classiques aux plus originaux, chaque ville a ses spécialités. À Venise, le poisson occupe la part belle.
Vous aimez l’aigre-doux ? Goûtez aux sarde in saor, des sardines aux oignons marinées dans du vinaigre de vin et accompagnées de raisins de Corinthe.
Doux et crémeux, le baccala mantecato est sur tous les menus. Cette crème à base de morue se déguste sur une tranche de pain ou sur un morceau de polenta grillé. Un régal.
Pour goûter un peu de tout, jetez votre dévolu sur l’antipasto misto, dans sa version au poisson (di mare) ou à base de charcuterie (di terra).
Entrez dans le vif du sujet avec le primo
En Italie, et à Venise, le « primo », qu’on peut traduire par « premier plat » est composé de pâtes ou de risotto. Mais les formes de pâtes varient d’une région à l’autre !
À Venise, on rencontre les bigoli, de gros spaghettis un peu frisés. On les mange à alla busara, accompagnés de langoustines en sauce tomate relevée. Leurs cousins les spaghetti se trouvent al nero di seppia, dans une belle sauce noire garnie de morceau de seiche.
Côté riz, un grand classique de la tradition vénitienne est le risi e bisi, un plat de riz aux petits pois et à la pancetta.
Beaucoup de restaurants jouent à réinventer la tradition et vous proposeront d’audacieuses compositions à base du poisson du marché et de légumes de saison. Selon l’occasion, il pourra vous arriver de déguster des raviolis de coquilles Saint Jacques ou un risotto aux asperges et carpaccio de crevettes !
Prolongez le plaisir avec le secondo
La tradition veut que le repas italien continue avec le secondo, un plat de viande ou de poisson accompagné du contorno, les légumes. Bien sûr, aucune obligation ! Vous pouvez aussi bien sauter le primo que le secondo, en fonction de vos envies et de votre appétit.
Encore une fois, le poisson est bien présent sur les tables vénitiennes. Selon les arrivages et la période de l’année, vous trouverez dorades ou bars cuits au four. Sans oublier la fritura mista di pesce, un mélange de petits poissons, de soles et de crustacés frits à l’instant et absolument délicieux. On retrouve aussi la seiche dans sa sauce noire, contrastant avec le blanc de la polenta. Si vous visitez la ville en mars, avril, octobre ou novembre, vous trouverez sur tous les menus les moeche, de petits crabes sans carapace qui se mangent frits. Les vénitiens en raffolent !
Côté viandes, le choix est plus restreint. Un plat de la tradition à ne pas manquer : le fegato alla veneziana, une tranche de foie de veau cuisinée dans une sauce au beurre et à la sauge.
Pour accompagner le secondo, vous pouvez commander une assiette de verdure miste, des légumes de saison grillés, ou une salade.
La gourmandise ultime, il dolce
Pour finir sur une note sucrée, vous retrouverez sur le menu les grands classiques italiens. La panna cotta, le tiramisù (né dans la région, à Trévise)…
Pour faire comme les vénitiens, demandez une assiette de buranei, de petits biscuits au beurre en forme de S ou d’anneaux. Ils accompagneront à merveille un délicieux espresso ! Si vous ne vous faites pas au café serré des Italiens, demandez un lungo, plus long, ou un americano, servi dans une grande tasse.
Pour conclure…
Bien repus, vous pouvez demander au serveur de vous porter un digestivo pour conclure le repas. La grande tradition est de boire un amaro, liqueur de plantes, mais vous pouvez aussi choisir un limoncello, jaune comme le soleil de la côte amalfitaine où il est produit.
L’art de manger des cicchetti
Quand vous n’avez pas envie de vous attabler longuement, tournez-vous vers les bacaro et leurs cicchetti. Dans tous les bars vénitiens, et au comptoir de certains restaurants, on trouve une vitrine exposant une myriade de petites bouchés appétissantes. Ici, l’art de manger des cicchetti est bien inscrit dans les mœurs et on vient à la sortie du travail ou avant le repas, grignoter quelques tartines ou boulettes de viande en buvant une ombra, un verre de vin blanc ou rouge vendu à tout petit prix. Debout au comptoir ou assis sur le quai, c’est une façon conviviale et joyeuse de commencer la soirée à Venise.
N’hésitez pass à contacter l’agence Campo San Maurizio, Dominique Tholance se fera un plaisir de vous livrer ses bonnes adresses, transmises par ses ami(e)s vénitien(ne)s …